est la première des cinq propositions pour soutenir la recherche et l'innovation, clefs de la compétitivité future.
Que cette proposition soit affirmée en haut de liste par des ingénieurs et des scientifiques n'est pas étonnante.
Pour innover, il faut d'abord créer et/ou inventer.
Et pour créer et/ou inventer, il faut pouvoir protéger, sans doute par le secret des affaires, mais également par des dispositifs permettant de travailler en Open Innovation [1] et qui reposent sur la propriété intellectuelle.
Le défi est notable : l'appréhension du droit demande des capacités réputées éloignées de celles attendues d'un ingénieur, la perception et les réactions vis-à-vis de la propriété intellectuelle est souvent conditionnée par ses propres émotions et valeurs idéologiques, et c'est à juste titre que le livre blanc parle de "culture de la propriété intellectuelle".
Outre une culture de la propriété intellectuelle, le Libre Blanc appelle à "créer les conditions économiques et légales d'une véritable solidarité entre les acteurs économiques", notamment ceux du numérique.
Dans le B2B, cette culture et ces conditions devront se déployer sur l'ensemble du cycle de l'innovation :
- lors de la genèse des inventions et créations, en prenant judicieusement des titres de propriété intellectuelle;
- lors de la commercialisation de ces inventions et créations en négociant avec gravité et sérieux les conditions de propriété intellectuelle.
Livre Blanc des Ingénieurs et Scientifiques de France - Pour une France ambitieuse, pleinement confiante dans ses ressources et ses talents, IESF, 2011